La vulgarité, un grief réservé aux femmes ?

8 milliards de voisins

Elle a la peau trop bronzée, des ongles trop longs, des vêtements trop courts ou trop voyants, des talons trop hauts... À Marseille, dans le sud de la France, on l’appelle la «cagole» mais elle a d’autres noms, «Jersey girl» aux États-Unis, «Choni» en Espagne, «pitipoanca» en Roumanie ou plus universelle, la «bimbo».

Autant d’appellations différentes pour faire référence aux femmes à l’allure sexualisée et au parler fort. Des femmes cataloguées comme vulgaires par opposition à la norme du bon goût et des bonnes manières. Car comme dans d’autres domaines, le corps, l’attitude, les choix vestimentaires des femmes sont soumis à des injonctions. Il existerait une bonne et une mauvaise féminité. Des femmes simplement féminines quand d’autres sont vulgaires. Mais qui décide de la frontière ? Comment se construisent les codes de la vulgarité et pourquoi ne parle-t-on pas des hommes de la même façon ?

Avec :

• Daria Marx, écrivaine, cofondatrice du collectif « Gras Politique » et co-autrice de l’ouvrage collectif Vulgaire – Qui décide ? (Éditions les insolentes, 2024)

• Edie Blanchard, réalisatrice, directrice artistique, et journaliste, autrice de Bimbo, repenser les normes de la féminité (JC Lattès, 2024).

Un entretien avec Sarah Cozzolino, correspondante de RFI à Rio au Brésil, où les frontières de la vulgarité ne sont pas les mêmes.

En fin d’émission, la chronique d’Haussman Vwanderday, des conseils pour les consommateurs, aujourd’hui, les blanchisseries seront-elles le nouvel eldorado des entrepreneurs africains ?

Programmation musicale :

► Theodora - KONGOLESE SOUS BBL

► Romantic - Chako theGreat feat. Minkata.