Isabelle Bettler présente EFA, une école FLAM a Austin (USA)
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Comment un parcours de vie riche en expériences internationales peut-il façonner notre vision du monde et notre engagement envers notre langue ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys reçoit Isabelle Bettler, l’une des fondatrices de l’Éducation Française Austin (EFA) au Texas. Isabelle nous entraîne dans son voyage inspirant, qui débute à Clermont-Ferrand et se poursuit à travers Munich, San Francisco, et enfin Austin. Son histoire est celle d’une expat passionnée, qui a su naviguer entre différentes cultures et qui a compris l’importance de l’interculturel dans notre société contemporaine.
Isabelle partage avec nous les défis qu’elle a rencontrés face à la nécessité de maintenir la langue française au sein de sa famille. En tant que mère, elle a ressenti le besoin de créer un environnement où le français est valorisé et où ses enfants peuvent s’épanouir dans la culture francophone. C’est ainsi qu’elle a cofondé l’EFA, un projet qui vise à offrir aux familles francophones d’Austin (USA) des ressources pour expatriés, des conseils sur l’éducation bilingue, et un espace d’échange riche en diversité.
Dans cet épisode, vous découvrirez comment la mobilité internationale et l’expatriation peuvent influencer la vie d’une personne et celle de sa famille. Isabelle évoque les initiatives mises en place pour engager non seulement les enfants, mais aussi les parents, dans la transmission de la langue et de la culture française. Elle nous parle des retours en France, des expériences d’étudier à l’étranger, et de l’importance de bâtir une communauté soudée autour de ces valeurs.
Rejoignez-nous pour plonger dans cette discussion enrichissante sur la vie d’expatriée, la mobilité internationale et l’importance de la langue française dans notre quotidien. Écoutez dès maintenant 10 minutes, le podcast des Français dans le monde et découvrez comment, ensemble, nous pouvons valoriser notre culture et notre langue, peu importe où la vie nous mène.
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Lien de la vidéo YouTube du prix FLAM Monde :
https://m.youtube.com/watch?v=8qiV_A8yoG8&list=PLpdW3NPR8__0r6_yX7neiRRyE7bS-5zN7&index=1
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Podcast n°2365 (Décembre 2024) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.
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Transcription de l’épisode :
Gauthier Seys Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante. Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Je suis Gauthier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Isabelle Becler, direction Austin, au Texas, aux USA. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Isabelle Bettler françaisdanslemonde.fr Gauthier Seys On va au pays des cow-boys pour retrouver Isabelle. Isabelle que j’ai eu l’occasion de rencontrer lors des incroyables rencontres mondiales Flamme qui ont lieu à Paris en octobre dernier. Un grand moment je pense pour les écoles Flamme du monde entier. Isabelle, bonjour. Isabelle Bettler Bonjour Gauthier. Gauthier Seys Je suis sûr que tu es rentrée de Paris avec plein d’idées, de partages, de téléphones, de passions. Isabelle Bettler Galvanisée. Gauthier Seys J’imagine, j’imagine. Alors on va parler dans un instant de EFA, Éducation Française Austin. On va aller au Texas, mais si tu veux bien on retourne à Clermont-Ferrand. D’ailleurs ça te manque un peu de temps en temps Clermont ? Isabelle Bettler Ah c’est une partie de ma vie, c’est le début de ma vie. Je l’embrasse absolument. Je tourne régulièrement, mes parents sont toujours là. Gauthier Seys J’allais dire, la famille écoute sans doute ce podcast avec intérêt. Tu fais tes études ? et tu commences à travailler dans le domaine du traitement des os. Et puis, ton petit copain à l’époque, devenu ton mari depuis, Philippe, vous avez envie de pousser les murs de temps en temps, un petit sac à dos, on part en promenade, on va découvrir le monde, l’interculturel, se retrouver, arriver chez l’habitant, partager un moment, ça c’est un truc que vous aviez en vous, l’envie de découvrir le monde ? Isabelle Bettler Ah oui, ce sont des moments formateurs, extraordinaires, Ce n’était pas un petit sac à dos, on partait trois, quatre semaines. Et effectivement, on a pu courir le monde et rentrer chez l’habitant, des moments jubilatoires. Gauthier Seys Tu m’as dit explorer l’autre, c’est très joli comme formule. Isabelle Bettler C’est le souvenir de conversations avec d’autres qui prenaient le temps, qui étaient à des stades de vie où ils acceptaient de partager la façon dont ils voyaient leur monde. Et ils étaient à l’écoute. des bons moments. Gauthier Seys Évidemment, tout ça va vous amener un jour d’avoir envie de partager l’aventure en vivant dans un pays à l’étranger. C’est Munich qui va arriver sur votre chemin direction l’Allemagne. Ton mari a une proposition de travail. Tu es propulsée dans l’international, tu m’as dit. Isabelle Bettler Ah oui, Munich, c’était la première étape vers l’international. Voilà. On a l’impression qu’on les connaît bien, on a l’impression de bien se connaître. Il y a eu beaucoup d’efforts développés par ces acteurs dans l’après-guerre pour rassembler les deux. Et pourtant, on a rencontré, alors qu’on était des jeunes adultes dans la trentaine, après quelques verres de Ausha, des jeunes Allemands qui avaient envie de se faire pardonner de ces années dans l’histoire. des femmes extraordinaires qui se présentaient comme européennes avant de s’identifier comme allemandes. Ah ah ! On était là dans la volonté de construire avec l’autre, le long du cheminement de l’autre, une identité. Quelle est mon identité ? Et de pousser les frontières, forcément, pour qu’on ait un champ de réflexion un peu plus large. Gauthier Seys Toute la beauté de l’amitié franco-allemande, c’est ça. que l’on a parfois tendance un peu à oublier quand on parle, je sens une émotion. Isabelle Bettler Oui, toujours. D’ailleurs, j’ai la chance d’être toujours en relation avec ces femmes-là. Il y avait beaucoup d’émotions. J’avais appris l’allemand dans le cadre du collège et du lycée. Mais justement, ça manquait de sens. J’étais une mauvaise élève. Arrivé en Allemagne, alors là, j’ai rassemblé tous les outils de vocabulaire et de grammaire. Le vocabulaire, là, le grammaire, c’est le vocabulaire. La grammaire est revenue, le vocabulaire pas forcément, mais là j’avais une motivation pour réussir à parler, à comprendre l’autre, à rentrer dans le domaine, à partager nos domaines. Et vite on passait vers l’anglais d’ailleurs. Donc, en en parlant avec toi, c’est intéressant. Il fallait donc avant tout définir une langue commune. une sorte de vocabulaire commun, une syntaxe commune, avant de réussir à se comprendre. C’est vrai qu’on n’a pas besoin de beaucoup de mots pour voyager, pour s’exposer, mais ensuite pour partager des choses un petit peu plus complexes, on a besoin d’une langue commune. Donc déjà là, on n’en a pas parlé tout à l’heure, mais déjà là se construisait l’idée de, bon, il faut vraiment que la langue anglaise ne soit plus… familière et j’ai envie d’élever mes enfants avec la capacité d’avoir plusieurs langues pour pouvoir être capable de naviguer entre plusieurs mondes. Gauthier Seys Alors vous allez découvrir un nouveau monde, une opportunité s’offre à vous à San Francisco vous y voilà en 2001 ça se passe bien mais une autre opportunité va faire que vous allez déménager au Texas, là tu m’as dit il y a eu un choc de valeur J’ai un peu boudé parce que San Francisco versus les Cowboys, c’était deux salles, deux ambiances. Isabelle Bettler Oui, oui, oui, mais attention, j’ai été challengée, comme on dit, dans ma capacité à accepter l’autre. En fait, j’ai dû bousculer, j’ai dû regarder de près mes stéréotypes qui se sont évidemment révélés pour. On part avec un bagage, on part avec une certaine vision de l’autre. Alors, à un moment donné, très très bien, il a fallu que je bouscule un petit peu tout ça et que je donne une chance à l’autre d’exprimer qui il était. Et ça a pris un petit peu de temps, ça m’a demandé un petit peu d’effort, mais là aussi, très belle expérience. Gauthier Seys Il faut quand même dire que Austin est un peu une bulle bleue, tu m’as dit, un repère de hippie. Ce n’est pas le Texas comme on peut l’imaginer dans les films. C’est un petit peu plus décalé. Isabelle Bettler Oui, il y avait encore à cette époque des photos de Janis Joplin partout. des anciennes photos de Zizi Top qui venaient régulièrement. Ce n’est plus le Austin d’aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est la tech à fond. À l’époque, c’était, c’est vrai, c’est toujours un petit cocon bleu, mais on voulait y vivre de façon différente. Gauthier Seys Alors, il s’avère que là, les enfants sont en train de grandir tout doucement. Ils sont dans le système américain. D’ailleurs, tu trouves le système américain très créatif, très ouvert. mais tout doucement tu te rends compte que le français commence à manquer un peu à leur éducation parce que bah il faut le pratiquer alors même si on parle un peu français à la maison ça va pas suffire et vous allez vous réunir avec plusieurs autres mamans pour en renforcer la présence du français au quotidien et c’est ainsi que va naître éducation française austin tout le monde connaît e f a aujourd’hui c’est plus de 110 enfants dont 80% vivent le français à la maison et Vous vouliez vraiment faciliter l’utilisation du français, qu’il soit tout le temps présent dans leur quotidien. Isabelle Bettler Oui, je partage souvent mon expérience personnelle. Je commence de plus en plus à oser partager mon expérience personnelle aux nouveaux parents qui rejoignent l’UFA. Je les rencontre tous les étés quand on est face à nos nouvelles inscriptions. Et je n’hésite pas à leur dire que malgré deux parents qui parlaient français à la maison, Ça n’a pas suffi à un moment donné. La langue avec laquelle on apprend à raisonner, à compter, à socialiser, pour nous l’anglais, à un moment donné va prendre le dessus sur la langue. Ma grande stupéfaction, c’est vrai qu’au tout début je pensais que ça allait suffire. Je laissais l’anglais entre les mains de ceux qui savaient bien le parler et dans le précaré de la maison et des discussions du quotidien, Je pensais que le français allait garder sa place. Non, ça ne suffit pas. Donc, il a fallu imaginer, il a fallu prendre l’engagement de créer une communauté pour que pour nos enfants et surtout les jeunes ados, parler le français, voir les parents parler français entre eux et s’engager dans des activités de partage, de maintien de la langue d’héritage. Tout ça, ça crée du sens. Gauthier Seys Alors, création de cette école Flamme, c’est dans une école privée, vous y arrivez tous les samedis de septembre à mai, les élèves arrivent, les adultes, les encadrants, les bénévoles viennent vous aider aussi, et il y a évidemment la partie, on va dire un peu plus scolaire, mais des activités culturelles, des kermesses, la chandeleur, tous les grands rendez-vous pour avoir une communauté qui vit. Isabelle Bettler Tous les samedis matins. de septembre à mai, nous offrons des cours de français. Puisque l’EFA a été conçue dans l’esprit par des mamans qui parlaient déjà français à la maison, pour des familles qui parlaient français déjà à la maison, et on voulait enseigner à nos enfants l’écrit. L’oral peut se transmettre dans le cadre de la maison, mais pas du tout l’écrit. Donc, des cours. des cours pour aller jusqu’à l’écrit et dans le cadre d’une communauté. Gauthier Seys Et alors, puisqu’on parle de l’écrit, vous avez eu cette idée qui vous a permis de remporter le troisième prix Flamme Monde 2024 des projets éducatifs. Dis-moi un mot sur le projet presse, le petit parisien. Isabelle Bettler Alors, comment amener nos enfants, nos ados à rester engagés ? Il ne s’agit pas de délivrer une classe. avec l’enseignant à l’ancienne peut-être debout devant la classe pendant toute l’année. Ça ne passerait pas du tout. Il faut engager nos enfants, il faut engager nos élèves. Et l’idée est venue d’année en année de créer des projets. pour rendre un petit peu la balle dans le camp des élèves. Et puis là, dans le cadre du Petit Parisien, leur faire rencontrer un acteur, un acteur de l’écrit. Donc on a cherché dans notre réseau un journaliste ou un scénariste. Et c’est présenté. un individu prêt à ce stade de sa carrière à partager. Et on a créé ensemble ce projet adapté à ce que nous pouvions faire. Gauthier Seys Ça peut faire des petits, cette idée. Isabelle Bettler Alors oui, absolument, absolument, bien sûr. J’encourage à travailler avec les acteurs qui sont présents et qui ont envie de s’engager davantage. Gauthier Seys Isabelle, c’est noté le lien pour découvrir EFA est disponible dans ce podcast. On sent chez toi une vraie passion. Te voilà aujourd’hui dans la galerie des podcasts de la radio. Tu aimes partager ce que tu fais aujourd’hui aux autres. Cette passion, tu veux la transmettre visiblement ? Isabelle Bettler Ça a toujours été le fil conducteur. Quand je regarde en arrière. Gauthier Seys En tout cas, garde cette passion. C’est quand même ce qui est le plus motivant dans la vie. Je te souhaite une belle journée au Texas, à Austin dans ta petite bulle bleue. Et puis tu salues, s’il te plaît, toutes les équipes bénévoles et tous les élèves de Flamme à Austin. Merci beaucoup, Isabelle Bettler Gauthier. Au revoir. C’est un peu le monde.
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