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PODCAST CINEMA | critique du film Basketball Diaries

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PODCAST CINEMA | CRITIQUE DU FILM BASKET DIARIES | Le Cinéma Avec Un Grand A sur CinéMaRadio.Matthieu Blomme se demande dans ce podcast ciné si une bonne pefomance d'acteur(s) suffit sauver un film bof? La réponse dans ce balado cinéma consacré à la performance du beau (et jeune à l'époque) Léonardo Di Caprio.Aujourd'hui on va tenter de résoudre une problématique à travers la question, une bonne performance d’acteur suffit-elle à sauver un film plutôt moyen ? Afin d’illustrer notre propos, nous allons nous servir de l’exemple de Basketball Diaries, réalisé par Scott Kalvert, en 1995, avec Leonardo DiCaprio et Mark Wahlberg. Alors, déjà, de quoi ça parle, en deux mots ? Nous suivons un jeune new-yorkais, Jim Carroll, qui aime bien écrire de la poésie et faire du basket avec ses coupains. Sauf qu’un jour, il goutte à la coke lors d’une petite soirée alcool-claque sur la fesse. Après ça, c’est la dégringolade. Le mec part en vrille, coke, héro, eau de javel, huile de colza, le mec il se shoote avec tout ce qu’il trouve autour de lui. Sauf qu’étant devenu un clochard, il n’a plus un rond. Du coup, il sombre dans la prostitution pour payer ses fixes. Jusqu’à ce qu’il se fasse prendre par la maréchaussée, qu’il ait un retour de conscience, et qu’il devienne, du jour au lendemain, un artiste acclamé. Tout ça, c’est tiré d’un bouquin autobio écrit par le véritable Jim Carroll, un poète américain absolument pas connu par chez nous, qui, vraisemblablement, a vécu tout ce que l’on voit dans le film. Donc, postulat de départ : Basketball Diaries, biopic sur fond d’addiction à la drogue. Ok. Interprété par DiCaprio, à l’époque où il émerge à Hollywood (on est avant Roméo et Juliette et Titanic). Ok, très bien. Jim Carroll. Je ne connais pas plus que ça, mais comme j’aime bien la poésie, pourquoi pas, le parcours du gars peut donner un film sympa. Réalisé par Scott Kalvert. Qui ça ? Scott Kalvert. Qui ? Kalvert ? Non, connais pas. Et pour cause, le mec a pondu des clips entre la fin des années 80 et début 90. Un film intitulé Deuces Wild (Les Voyous de Brooklyn) en 2002. Mouais, non. Et il s’est suicidé en 2014. Ah…Basketball Diaries est un film pété de problèmes. Et le premier d’entre eux, il vient de son réalisateur. Alors, je ne vais pas vous parler du background et du contexte de la période, on s’en fout un peu ici. Le film est une prod’ indépendante, sans grande envergure, ni grande ambition, si ce n’est celle de circuler à travers les festivals, ce qu’il ne fera pratiquement pas. Le souci, c’est que Kalvert, il a beau être motivé par son sujet, il fait, ici, ce qu’il sait faire de mieux, visiblement : c’est-à-dire, un clip-vidéo. Sauf que l’usage des grands angles qui déforment l’image, soit ça n’a aucun sens, soit le sens que c’est censé avoir (du type déformation des repères etc…), ça sonne creux. Car l’effet reste superficiel (et ultra connoté). Et, manque de pot pour lui, c’est devenu un truc daté. En fait, on pourrait comparer ce film à Trainspotting, réalisé avec un phrasé clipesque et sorti à l’exacte même époque. Seulement, pourquoi chez Boyle ça marche et pas chez Kalvert ? Boyle utilise le sujet de l’addiction pour illustrer un contexte social se définissant par toute une série de codes, comportementaux et culturels, s’incarnant, dans le film, à travers la fuite en avant du personnage de McGregor, qui répond, à tout ça, par le refus, en consommant de l’héro. Sauf, qu’à la fin, après la mort de son meilleur ami, il comprend qu’il est, de toute façon, par nature, contraint de supporter une addiction. Aussi, il accepte celle qui lui permettra de vivre comme tout le monde, même s’il est conscient que celle-ci s’établie d’une manière imparfaite, plutôt qu’à la marge, sous le coup d’une addiction autrement plus dangereuse. Je simplifie, mais l’idée est là. Dans Basketball Diaries, on suit DiCaprio claqué au cœur d’un contexte social qui n’est pas bien défini (on est à New-York, mais où précisément ? Et, à quelle époque ? A l’époque du bouquin de Carroll dans les années 60 ? Ou dans les années 90 ?), le type sombre, ensuite, dans l’addiction d’une manière un peu conne, vrillant à vitesse grand V, il est sauvé par Ernie Hudson, mais en fait, non, puisqu’il re-vrille. Et à la fin, il s’en sort en allant au zonz’ (sans qu’on sache vraiment pourquoi il s’en sort, puisqu’il dit lui-même que de chopper de la drogue en taule c’est plus simple que dans la rue, donc quid du déclic) et finis par faire des conférences. C’est quoi, exactement, le message ? A part celui de « la drogue, c’est pas bien ». D’un côté, Boyle travaille sa mise en scène clipesque afin que cela se coordonne correctement avec le propos plutôt grave du film (avec, rappelons-le, un rôle très fort de la BO). De l’autre, Kalvert te fait un clip anti-drogue d’une heure et demie (avec une BO un peu random, à l’exception, peut-être de la scène Riders on the Storm des Doors pendant le match de basket où DiCaprio et Wahlberg sont camés, et encore…). Le problème, c’est que tu ne sais jamais si Kalvert veut parler de la drogue, de la jeunesse, de poésie, de basketball même. Il donne l’air d’avoir pris le sujet le plus intéressant, quand même, la drogue, et d’avoir mixé le reste là-dedans. Et ça donne différents mélanges de genres un peu foireux où les actions s’enchaînent trop vite et trop mécaniquement pour que cela ait un impact réel dans l’esprit du spectateur. A la fin de Trainspotting, on te dit pas « gnagnagna vous avez vu comment je m’en suis sorti, comment la drogue c’est pas bien… ». Non, on te dit « j’ai été un connard différent de vous. Maintenant, je vais devenir un connard comme vous. » A toi, après, de recomposer le sens de cette phrase. Si on te laisse juste avec, « tu as vu les ravages de la drogue ? », bah merci, monsieur le professeur, promis, je me torcherai le cul la prochaine fois que j’irais faire caca. C’est dommage. Car le sujet de Basketball Diaries est tellement important qu’il ne pouvait pas se contenter juste de ça, mis en boîte de cette manière-là. Et pourtant, à côté de ça, on a DiCaprio.Et DiCaprio, ce n’est pas qu’il fait le taff, simplement. Il sauve littéralement le film, le faisant passer de petit film oubliable hyper naïf à « ah ouais, tiens, pourquoi pas ? ». Ca n’a pas l’air énorme, dit comme ça, mais honnêtement, pour le cas de Basketball Diaries, ça change réellement la donne. DiCaprio donne de la valeur ajoutée à des séquences qui, sur le moment, te pose sur ton cul. La scène où son perso est placé en situation de manque par Hudson ou sa confrontation avec sa mère à la toute fin, la scène où il se prostitue dans les chiottes, etc… Tu vas avoir des éclairs de génie sur ces séquences grâce, essentiellement, à DiCaprio, totalement investi dans son personnage. Et, notez-le, quand vous le reverrez, ces scènes donnent le sentiment d’avoir été construites de telle sorte qu’elles se modèlent intégralement autour de la figure de DiCaprio plus que l’inverse, c’est-à-dire utiliser DiCaprio pour raconter quelque chose par l’image. Constamment, vous le verrez en amorce du cadre, ou au centre de celui-ci, même s’il est en arrière-plan. Et ça, pour moi, c’est un aveu d’échec de la part de réalisateur. A partir du moment où tu composes ton cadre pour mettre en avant ton acteur sur le reste, plutôt qu’y implanter ton acteur dans une harmonie d’ensemble, avec différentes échelles, différentes structures dans l’espace, et même une temporalité cohérente, c’est que tu as plus à montrer sur le comédien qu’à raconter toi, en tant qu’auteur. Et je parle de ça, dans le cadre d’un film indé’. C’est p’tet pas vrai, hein ? Si Kalvert était là, il dirait p’tet « mais pas du tout ! tu te trompes ! t’es une pute de dire ça ! ». En tout cas, de mon œil, c’est comme ça que je le reçois. Ce n’est pas mauvais, en soi. Me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. C’est toujours cool de voir un comédien qui joue bien. Mais, là, il y a que ça. Et Kalvert donne le sentiment de se dire, au moins, ça c’est dans la boîte, on ne pourra pas me l’enlever. La défaillance, vous allez rire, pour moi, elle s’incarne en un seul plan. On est dans la scène où les jeunes, sous l’impulsion de DiCaprio, signent un ballon de basket pour leur copain malade. Premier gros plan sur DiCaprio, la mise au point n’est pas bonne. C’est juste de la technique. Ça ne veut rien dire et ça arrive même aux meilleurs (surtout, avec les putains de pellicules). Pour ma part, ça symbolise deux choses : la mise en avant de DiCaprio (présent dans toutes les scènes. En même temps, c’est un biopic, on ne s’en offusquera pas) et une mise en scène fébrile. Ah oui, et ne comptez pas trop sur Mark Wahlberg pour l’épauler, où même les autres, à part peut-être Hudson et Bracco (qui ont l’expérience et ça se ressens). Wahlberg, on n’est pas loin de la caricature du bad-guy. En même temps, rôle hyper mal écrit. A aucun moment, il nous ait possible de nous positionner clairement sur ce perso’. Et Marky Mark, ne sachant pas non plus, cabotine comme s’il était réellement sous coke.Donc, pour répondre à la question, l’acteur ayant un rôle essentiel dans l’esprit collectif du public (il est, pour la plupart, la représentation à travers laquelle nous pénétrons dans le cœur du sujet d’une œuvre), il se peut qu’un comédien puisse délivrer l’œuvre de la banqueroute artistique. Seulement, pour ma part, je n’y crois pas. Si c’est le cas, d’après moi, c’est par pur choix stratégique de la part du réalisateur, conscient, pourtant, que la vérité se situe à 180° de là. Un comédien n’est qu’un rouage de la mécanique filmique. C’est effectivement celle qu’on remarque le plus, en premier. Mais, elle sert à porter un édifice autrement plus important que lui-même (et pour lequel il n’est qu’une simple pièce de puzzle). Un acteur ne peut pas sauver un film par hasard. S’il le fait, c’est parce qu’il a été poussé à ce rôle par une architecture de mise en scène orienté en sa faveur. Et si cette architecture se positionne face à lui,
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Le mec part en vrille, coke, héro, eau de javel, huile de colza, le mec il se shoote avec tout ce qu’il trouve autour de lui. Sauf qu’étant devenu un clochard, il n’a plus un rond. Du coup, il sombre dans la prostitution pour payer ses fixes. Jusqu’à ce qu’il se fasse prendre par la maréchaussée, qu’il ait un retour de conscience, et qu’il devienne, du jour au lendemain, un artiste acclamé. Tout ça, c’est tiré d’un bouquin autobio écrit par le véritable Jim Carroll, un poète américain absolument pas connu par chez nous, qui, vraisemblablement, a vécu tout ce que l’on voit dans le film. Donc, postulat de départ : Basketball Diaries, biopic sur fond d’addiction à la drogue. Ok. Interprété par DiCaprio, à l’époque où il émerge à Hollywood (on est avant Roméo et Juliette et Titanic). Ok, très bien. Jim Carroll. Je ne connais pas plus que ça, mais comme j’aime bien la poésie, pourquoi pas, le parcours du gars peut donner un film sympa. Réalisé par Scott Kalvert. Qui ça ? Scott Kalvert. Qui ? Kalvert ? Non, connais pas. Et pour cause, le mec a pondu des clips entre la fin des années 80 et début 90. Un film intitulé Deuces Wild (Les Voyous de Brooklyn) en 2002. Mouais, non. Et il s’est suicidé en 2014. Ah…Basketball Diaries est un film pété de problèmes. Et le premier d’entre eux, il vient de son réalisateur. Alors, je ne vais pas vous parler du background et du contexte de la période, on s’en fout un peu ici. Le film est une prod’ indépendante, sans grande envergure, ni grande ambition, si ce n’est celle de circuler à travers les festivals, ce qu’il ne fera pratiquement pas. Le souci, c’est que Kalvert, il a beau être motivé par son sujet, il fait, ici, ce qu’il sait faire de mieux, visiblement : c’est-à-dire, un clip-vidéo. Sauf que l’usage des grands angles qui déforment l’image, soit ça n’a aucun sens, soit le sens que c’est censé avoir (du type déformation des repères etc…), ça sonne creux. Car l’effet reste superficiel (et ultra connoté). Et, manque de pot pour lui, c’est devenu un truc daté. En fait, on pourrait comparer ce film à Trainspotting, réalisé avec un phrasé clipesque et sorti à l’exacte même époque. Seulement, pourquoi chez Boyle ça marche et pas chez Kalvert ? Boyle utilise le sujet de l’addiction pour illustrer un contexte social se définissant par toute une série de codes, comportementaux et culturels, s’incarnant, dans le film, à travers la fuite en avant du personnage de McGregor, qui répond, à tout ça, par le refus, en consommant de l’héro. Sauf, qu’à la fin, après la mort de son meilleur ami, il comprend qu’il est, de toute façon, par nature, contraint de supporter une addiction. Aussi, il accepte celle qui lui permettra de vivre comme tout le monde, même s’il est conscient que celle-ci s’établie d’une manière imparfaite, plutôt qu’à la marge, sous le coup d’une addiction autrement plus dangereuse. Je simplifie, mais l’idée est là. Dans Basketball Diaries, on suit DiCaprio claqué au cœur d’un contexte social qui n’est pas bien défini (on est à New-York, mais où précisément ? Et, à quelle époque ? A l’époque du bouquin de Carroll dans les années 60 ? Ou dans les années 90 ?), le type sombre, ensuite, dans l’addiction d’une manière un peu conne, vrillant à vitesse grand V, il est sauvé par Ernie Hudson, mais en fait, non, puisqu’il re-vrille. Et à la fin, il s’en sort en allant au zonz’ (sans qu’on sache vraiment pourquoi il s’en sort, puisqu’il dit lui-même que de chopper de la drogue en taule c’est plus simple que dans la rue, donc quid du déclic) et finis par faire des conférences. C’est quoi, exactement, le message ? A part celui de « la drogue, c’est pas bien ». D’un côté, Boyle travaille sa mise en scène clipesque afin que cela se coordonne correctement avec le propos plutôt grave du film (avec, rappelons-le, un rôle très fort de la BO). De l’autre, Kalvert te fait un clip anti-drogue d’une heure et demie (avec une BO un peu random, à l’exception, peut-être de la scène Riders on the Storm des Doors pendant le match de basket où DiCaprio et Wahlberg sont camés, et encore…). Le problème, c’est que tu ne sais jamais si Kalvert veut parler de la drogue, de la jeunesse, de poésie, de basketball même. Il donne l’air d’avoir pris le sujet le plus intéressant, quand même, la drogue, et d’avoir mixé le reste là-dedans. Et ça donne différents mélanges de genres un peu foireux où les actions s’enchaînent trop vite et trop mécaniquement pour que cela ait un impact réel dans l’esprit du spectateur. A la fin de Trainspotting, on te dit pas « gnagnagna vous avez vu comment je m’en suis sorti, comment la drogue c’est pas bien… ». Non, on te dit « j’ai été un connard différent de vous. Maintenant, je vais devenir un connard comme vous. » A toi, après, de recomposer le sens de cette phrase. Si on te laisse juste avec, « tu as vu les ravages de la drogue ? », bah merci, monsieur le professeur, promis, je me torcherai le cul la prochaine fois que j’irais faire caca. C’est dommage. Car le sujet de Basketball Diaries est tellement important qu’il ne pouvait pas se contenter juste de ça, mis en boîte de cette manière-là. Et pourtant, à côté de ça, on a DiCaprio.Et DiCaprio, ce n’est pas qu’il fait le taff, simplement. Il sauve littéralement le film, le faisant passer de petit film oubliable hyper naïf à « ah ouais, tiens, pourquoi pas ? ». Ca n’a pas l’air énorme, dit comme ça, mais honnêtement, pour le cas de Basketball Diaries, ça change réellement la donne. DiCaprio donne de la valeur ajoutée à des séquences qui, sur le moment, te pose sur ton cul. La scène où son perso est placé en situation de manque par Hudson ou sa confrontation avec sa mère à la toute fin, la scène où il se prostitue dans les chiottes, etc… Tu vas avoir des éclairs de génie sur ces séquences grâce, essentiellement, à DiCaprio, totalement investi dans son personnage. Et, notez-le, quand vous le reverrez, ces scènes donnent le sentiment d’avoir été construites de telle sorte qu’elles se modèlent intégralement autour de la figure de DiCaprio plus que l’inverse, c’est-à-dire utiliser DiCaprio pour raconter quelque chose par l’image. Constamment, vous le verrez en amorce du cadre, ou au centre de celui-ci, même s’il est en arrière-plan. Et ça, pour moi, c’est un aveu d’échec de la part de réalisateur. A partir du moment où tu composes ton cadre pour mettre en avant ton acteur sur le reste, plutôt qu’y implanter ton acteur dans une harmonie d’ensemble, avec différentes échelles, différentes structures dans l’espace, et même une temporalité cohérente, c’est que tu as plus à montrer sur le comédien qu’à raconter toi, en tant qu’auteur. Et je parle de ça, dans le cadre d’un film indé’. C’est p’tet pas vrai, hein ? Si Kalvert était là, il dirait p’tet « mais pas du tout ! tu te trompes ! t’es une pute de dire ça ! ». En tout cas, de mon œil, c’est comme ça que je le reçois. Ce n’est pas mauvais, en soi. Me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. C’est toujours cool de voir un comédien qui joue bien. Mais, là, il y a que ça. Et Kalvert donne le sentiment de se dire, au moins, ça c’est dans la boîte, on ne pourra pas me l’enlever. La défaillance, vous allez rire, pour moi, elle s’incarne en un seul plan. On est dans la scène où les jeunes, sous l’impulsion de DiCaprio, signent un ballon de basket pour leur copain malade. Premier gros plan sur DiCaprio, la mise au point n’est pas bonne. C’est juste de la technique. Ça ne veut rien dire et ça arrive même aux meilleurs (surtout, avec les putains de pellicules). Pour ma part, ça symbolise deux choses : la mise en avant de DiCaprio (présent dans toutes les scènes. En même temps, c’est un biopic, on ne s’en offusquera pas) et une mise en scène fébrile. Ah oui, et ne comptez pas trop sur Mark Wahlberg pour l’épauler, où même les autres, à part peut-être Hudson et Bracco (qui ont l’expérience et ça se ressens). Wahlberg, on n’est pas loin de la caricature du bad-guy. En même temps, rôle hyper mal écrit. A aucun moment, il nous ait possible de nous positionner clairement sur ce perso’. Et Marky Mark, ne sachant pas non plus, cabotine comme s’il était réellement sous coke.Donc, pour répondre à la question, l’acteur ayant un rôle essentiel dans l’esprit collectif du public (il est, pour la plupart, la représentation à travers laquelle nous pénétrons dans le cœur du sujet d’une œuvre), il se peut qu’un comédien puisse délivrer l’œuvre de la banqueroute artistique. Seulement, pour ma part, je n’y crois pas. Si c’est le cas, d’après moi, c’est par pur choix stratégique de la part du réalisateur, conscient, pourtant, que la vérité se situe à 180° de là. Un comédien n’est qu’un rouage de la mécanique filmique. C’est effectivement celle qu’on remarque le plus, en premier. Mais, elle sert à porter un édifice autrement plus important que lui-même (et pour lequel il n’est qu’une simple pièce de puzzle). Un acteur ne peut pas sauver un film par hasard. S’il le fait, c’est parce qu’il a été poussé à ce rôle par une architecture de mise en scène orienté en sa faveur. 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