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Prince, au firmament de la créativité
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Il y a 40 ans, le guitariste, chanteur, chef d’orchestre et producteur américain, Prince Rogers Nelson, faisait paraître l’album qui allait le hisser au firmament de la gloire internationale. Purple Rain deviendra, en effet, le marqueur temporel d’une épopée vertigineuse que le journaliste Ersin Leibowitch narre avec allant dans son dernier ouvrage Prince Xperience – Dans la tête du génie (Hors Collection Editions).
Si le succès de Prince à cette période charnière de son existence ne souffre aucune contestation, l’envers du décor est plus sombre. C’est en substance ce que tente de révéler Ersin Leibowitch dans cet ouvrage vif qui s’intéresse aux circonvolutions artistiques et psychologiques d’un véritable génie dont les obsessions, les frasques, les tourments, l’insatisfaction permanente, la boulimie créative et l’arrogante incompréhension, le mèneront trop loin. Difficile de cerner un personnage aussi complexe et imprévisible. C’est l’exercice auquel se livre l’auteur de ce récit palpitant.
Quelle lecture doit-on avoir de son désir perpétuel d’indépendance face aux inévitables injonctions du marché discographique ? Avait-il raison de défier les lois du marketing ? S’égarait-il en voulant conserver le contrôle absolu de ses productions ? A-t-il finalement précipité son inéluctable isolement ? Le secret savamment entretenu de ses travaux lui a-t-il porté préjudice ou magnifié son image ? Prince était un homme pétri de contradictions. En quête perpétuelle de nouveautés, il lui arrivait de faire volte-face, quitte à déboussoler ses rares interlocuteurs, comptant sur la fidélité réelle de ses aficionados.
La frénésie de son quotidien lui a peut-être brûlé les ailes, mais comment ne pas saluer la qualité de ses réalisations et de ses prestations. Ses concerts, qu’ils fussent intimistes ou grandiloquents, ne suscitaient qu’admiration et acclamations. Ses apparitions surprises sur des scènes nocturnes ont fait sa légende. Le New Morning à Paris eut le privilège de l’accueillir trois fois lors de ces fameux marathons funk insensés. Prince était un indiscutable maestro dont l’indicible talent fascinait. Le choc de sa disparition, le 21 avril 2016 à 57 ans, fut d’autant plus sévère. Et pourtant, comme le raconte Ersin Leibowitch, les différentes pièces du macabre puzzle scellaient cette fin tragique aux barbituriques.
Son lègue patrimonial est gigantesque car, comme le regretté guitariste Frank Zappa, Prince conservait l’intégralité de tout ce qu’il enregistrait. Ses archives ne manqueront pas de surgir au fil des années et nourriront l’appétit glouton de l’industrie du disque pour le plus grand bonheur des fans éplorés.
À écouter aussi Un tube, une histoire: «Purple Rain» de Prince
104 odcinków
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Il y a 40 ans, le guitariste, chanteur, chef d’orchestre et producteur américain, Prince Rogers Nelson, faisait paraître l’album qui allait le hisser au firmament de la gloire internationale. Purple Rain deviendra, en effet, le marqueur temporel d’une épopée vertigineuse que le journaliste Ersin Leibowitch narre avec allant dans son dernier ouvrage Prince Xperience – Dans la tête du génie (Hors Collection Editions).
Si le succès de Prince à cette période charnière de son existence ne souffre aucune contestation, l’envers du décor est plus sombre. C’est en substance ce que tente de révéler Ersin Leibowitch dans cet ouvrage vif qui s’intéresse aux circonvolutions artistiques et psychologiques d’un véritable génie dont les obsessions, les frasques, les tourments, l’insatisfaction permanente, la boulimie créative et l’arrogante incompréhension, le mèneront trop loin. Difficile de cerner un personnage aussi complexe et imprévisible. C’est l’exercice auquel se livre l’auteur de ce récit palpitant.
Quelle lecture doit-on avoir de son désir perpétuel d’indépendance face aux inévitables injonctions du marché discographique ? Avait-il raison de défier les lois du marketing ? S’égarait-il en voulant conserver le contrôle absolu de ses productions ? A-t-il finalement précipité son inéluctable isolement ? Le secret savamment entretenu de ses travaux lui a-t-il porté préjudice ou magnifié son image ? Prince était un homme pétri de contradictions. En quête perpétuelle de nouveautés, il lui arrivait de faire volte-face, quitte à déboussoler ses rares interlocuteurs, comptant sur la fidélité réelle de ses aficionados.
La frénésie de son quotidien lui a peut-être brûlé les ailes, mais comment ne pas saluer la qualité de ses réalisations et de ses prestations. Ses concerts, qu’ils fussent intimistes ou grandiloquents, ne suscitaient qu’admiration et acclamations. Ses apparitions surprises sur des scènes nocturnes ont fait sa légende. Le New Morning à Paris eut le privilège de l’accueillir trois fois lors de ces fameux marathons funk insensés. Prince était un indiscutable maestro dont l’indicible talent fascinait. Le choc de sa disparition, le 21 avril 2016 à 57 ans, fut d’autant plus sévère. Et pourtant, comme le raconte Ersin Leibowitch, les différentes pièces du macabre puzzle scellaient cette fin tragique aux barbituriques.
Son lègue patrimonial est gigantesque car, comme le regretté guitariste Frank Zappa, Prince conservait l’intégralité de tout ce qu’il enregistrait. Ses archives ne manqueront pas de surgir au fil des années et nourriront l’appétit glouton de l’industrie du disque pour le plus grand bonheur des fans éplorés.
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