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Place du palais Bourbon - Mineurs non accompagnés

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Les mineurs non accompagnés, également appelés “mineurs isolés étrangers” sont des “jeunes de moins de 18 ans qui n’ont pas la nationalité française et qui se trouvent séparés de leurs représentants légaux sur le sol français. De leur minorité découle une incapacité juridique, et de l’absence de représentants légaux une situation d’isolement et un besoin de protection”. Cette protection doit être assurée par l’Etat, dont l’obligation découle de plusieurs sources juridiques. Les textes sont clairs : tous les mineurs doivent pouvoir bénéficier de la même protection lorsqu’ils sont susceptibles d’être en danger, peu importe leur nationalité. Cependant, en France les faits démontrent que les mineurs non accompagnés ne bénéficient pas toujours de cette protection que devrait pourtant leur offrir l’Etat afin de les soustraire des conditions précaires et dangereuses dans lesquelles un grand nombre d’entre eux tente de survivre. A ce titre, la France a été condamnée le 28 février dernier par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir infligé un “traitement dégradant” à un jeune migrant afghan qui vivait seul dans la jungle de Calais entre 2015 et 2016. Par ailleurs, de nombreuses associations pointent du doigt le manque croissant de moyens financiers et humains mis à disposition des départements pour assurer à ces jeunes une protection. Récemment, ces associations ont élevé leur voix contre un décret, entré en vigueur en janvier dernier, permettant aux préfectures de vérifier la minorité des mineurs et de créer un fichier recensant ces jeunes. Les associations craignent que ce système ne soit un moyen pour l’État de multiplier les refus au détriment de la « protection de l’intérêt de l’enfant ».Le nombre de mineurs non accompagnés arrivant en France chaque année est en constante évolution en raison des nombreuses crises humanitaires et conflits armés qui perdurent à travers le monde. Pourtant, face à cette urgence, l’Etat semble vouloir durcir les conditions d’accueil et de prise en charge de ces jeunes migrants. L’enjeu principal pour ces jeunes migrants est de pouvoir prouver qu’ils sont mineurs. Or, beaucoup d’entre eux ne disposent pas de papier d’identité pouvant en attester. Les services administratifs doivent alors, sur la base d’un entretien poussé avec les demandeurs, statuer sur leur minorité. Dans les faits, beaucoup d’enfants voient leurs demandes de prise en charge rejetées après quelques minutes d’entretien. Les services administratifs se disent débordés et les associations d’aide aux migrants déplorent les conditions de traitement des demandes qui ne permettent pas d’instruire correctement les dossiers. Ainsi, seuls 50 % des personnes évaluées sont reconnues mineurs isolées et étrangères et ce pourcentage tend à diminuer au cours des derniers mois pour avoisiner les 40 %. Quels moyens déployer pour répondre à cette urgence ? Comment garantir des conditions de prise en charge pour ces jeunes migrants afin que l’Etat respecte ses obligations internationales ? C’est à ces questions que nous chercherons de répondre en interpellant des députés aux abords de l’Assemblée nationale. En seconde partie d’émission nous aurons le plaisir d’échanger avec Catherine Delanoë Daoud, avocate au barreau de Paris et co-responsable du « Pôle MIE, Mineurs Isolés Étrangers » de l’Antenne des mineurs du barreau de Paris. Cette dernière nous livrera un témoignage sincère et engagé sur son quotidien auprès de ces jeunes.Texte & voixLéa ChamboncelMusique originale & réalisationJulien MontcouquiolCet épisode a été réalisé grâce au soutien des nombreuses personnes qui ont participé à la campagne de financement participatif. UN GRAND MERCI À TOUS !

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Les mineurs non accompagnés, également appelés “mineurs isolés étrangers” sont des “jeunes de moins de 18 ans qui n’ont pas la nationalité française et qui se trouvent séparés de leurs représentants légaux sur le sol français. De leur minorité découle une incapacité juridique, et de l’absence de représentants légaux une situation d’isolement et un besoin de protection”. Cette protection doit être assurée par l’Etat, dont l’obligation découle de plusieurs sources juridiques. Les textes sont clairs : tous les mineurs doivent pouvoir bénéficier de la même protection lorsqu’ils sont susceptibles d’être en danger, peu importe leur nationalité. Cependant, en France les faits démontrent que les mineurs non accompagnés ne bénéficient pas toujours de cette protection que devrait pourtant leur offrir l’Etat afin de les soustraire des conditions précaires et dangereuses dans lesquelles un grand nombre d’entre eux tente de survivre. A ce titre, la France a été condamnée le 28 février dernier par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir infligé un “traitement dégradant” à un jeune migrant afghan qui vivait seul dans la jungle de Calais entre 2015 et 2016. Par ailleurs, de nombreuses associations pointent du doigt le manque croissant de moyens financiers et humains mis à disposition des départements pour assurer à ces jeunes une protection. Récemment, ces associations ont élevé leur voix contre un décret, entré en vigueur en janvier dernier, permettant aux préfectures de vérifier la minorité des mineurs et de créer un fichier recensant ces jeunes. Les associations craignent que ce système ne soit un moyen pour l’État de multiplier les refus au détriment de la « protection de l’intérêt de l’enfant ».Le nombre de mineurs non accompagnés arrivant en France chaque année est en constante évolution en raison des nombreuses crises humanitaires et conflits armés qui perdurent à travers le monde. Pourtant, face à cette urgence, l’Etat semble vouloir durcir les conditions d’accueil et de prise en charge de ces jeunes migrants. L’enjeu principal pour ces jeunes migrants est de pouvoir prouver qu’ils sont mineurs. Or, beaucoup d’entre eux ne disposent pas de papier d’identité pouvant en attester. Les services administratifs doivent alors, sur la base d’un entretien poussé avec les demandeurs, statuer sur leur minorité. Dans les faits, beaucoup d’enfants voient leurs demandes de prise en charge rejetées après quelques minutes d’entretien. Les services administratifs se disent débordés et les associations d’aide aux migrants déplorent les conditions de traitement des demandes qui ne permettent pas d’instruire correctement les dossiers. Ainsi, seuls 50 % des personnes évaluées sont reconnues mineurs isolées et étrangères et ce pourcentage tend à diminuer au cours des derniers mois pour avoisiner les 40 %. Quels moyens déployer pour répondre à cette urgence ? Comment garantir des conditions de prise en charge pour ces jeunes migrants afin que l’Etat respecte ses obligations internationales ? C’est à ces questions que nous chercherons de répondre en interpellant des députés aux abords de l’Assemblée nationale. En seconde partie d’émission nous aurons le plaisir d’échanger avec Catherine Delanoë Daoud, avocate au barreau de Paris et co-responsable du « Pôle MIE, Mineurs Isolés Étrangers » de l’Antenne des mineurs du barreau de Paris. Cette dernière nous livrera un témoignage sincère et engagé sur son quotidien auprès de ces jeunes.Texte & voixLéa ChamboncelMusique originale & réalisationJulien MontcouquiolCet épisode a été réalisé grâce au soutien des nombreuses personnes qui ont participé à la campagne de financement participatif. UN GRAND MERCI À TOUS !

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